Les œuvres pour la ligne C de métro

Tisséo réaffirme son engagement en faveur de l’art contemporain avec la commande de 22 œuvres d’art pour la future ligne C du métro et la connexion à la ligne B.

Découvrez les lauréats par station et leurs œuvres.

Lilian Bourgeat (né en 1970) réalise des installations composées d'éléments surdimensionnés issus du quotidien. Ainsi dépossédés de leur caractère usuel et familier, acquérant une nouvelle autonomie et bousculant les rapports d'échelle, ces objets surréalistes géants constituent une expérience singulière et déstabilisante pour le public sollicité à intervenir.

 

Les joueurs de lumière

Ce projet évoque une sorte de centre d’observation du ciel et des astres dans le regard d’un pigeon voyageur volant vers le soleil pour délivrer son message et rentrant à la nuit tombée en observant la Lune.

L’inventeur du catadioptre est Henri Chrétien, surnommé le joueur de lumière, ingénieur opticien et astronome travaillant pour l’aéronautique.

Les deux grands catadioptres ronds, placés au mur de part et d'autre de l'escalier de la station, sont comme les projections lumineuses souterraines du Soleil et de la Lune.

L'œuvre allie dimension collective et personnelle. Monumentaux, les catadioptres sont perçus par tous les usagers. Miroir du lieu, leur perception en est individuelle, conditionnée par l’emplacement dans l’espace de chacun.

Le voyageur par son déplacement perçoit l’effet réfléchissant de la lumière des catadioptres, c’est un éternel scintillement cristallin, l’usager éprouvera cette expérience comme un long clin d’œil lumineux dans son trajet souterrain.

Cécile Bart poursuit une œuvre singulière qui met en scène tour à tour, la peinture, le jeu entre sa profondeur et sa surface, sa modulation par la lumière, le tableau comme écran, le regard et la place du spectateur. Les mouvements, les déplacements latéraux, les panoramiques, le jeu avec la profondeur de champ, sont comme des effets de caméra, un « cinéma in situ et en temps réel ».
Cécile Bart a fait ses études aux Beaux-Arts de Dijon et expose depuis 1986 ses peintures/écrans. Au fil des ans ses installations in situ sont devenues particulièrement monumentales. Elle vit et travaille à Marsannay-la-Côte, en Bourgogne.

Le Ciel est vertical
L’œuvre de Cécile Bart souligne l’architecture de la station Airbus-Saint-Martin, lieu à la fois ouvert sur l’espace lumineux extérieur et porte d’accès à un voyage souterrain.
Deux suites verticales d’images occupent les parois du vide sur quai, avec en face deux diaporamas. Ce sont des enchaînements de photographies de l’artiste, des images appropriées recadrées ou encore des tissus peints avec gestes apparents et effets nuagistes. Aux monochromes et aux peintures, s’ajoutent des morceaux de nature, des ombres, des corps en mouvement… Certaines images font écho à l’industrie aéronautique desservie par la station.
L’œuvre accompagne le mouvement des passagers qui arrivent et descendent ou bien remontent et sortent. 

Laure Catugier (1982, Toulouse, France) vit et travaille à Berlin. Elle est diplômée de l'École d'Architecture de Toulouse, de l'École des Beaux-Arts de Toulouse et du Royal Art Institute de Stockholm.
A travers des dispositifs photographiques in situ, l'artiste explore l'architecture d'après-guerre en s'intéressant de près à l'emploi omniprésent du béton à l'échelle internationale. Elle questionne l’usage d’espaces décrits comme fonctionnalistes d'un point de vue patriarchal et colonialiste. Ses recherches récentes portent sur l'aspect social du modernisme et son lien intrinsèque au béton, matériau qui a contribué à une standardisation des formes, normes et usages. 
Son travail a fait l'objet de prix et d'expositions internationales (sélection) : Berlin, Paris, Londres, Madrid, Düsseldorf, Rotterdam, Varsovie, Le Caire, Tel Aviv, Téhéran, Dallas et Séoul.

Odonymie 
Le projet odonymie rassemble une vingtaine de noms de voies de circulation faisant référence à la ville de Toulouse, dispatchées à travers le monde. Un odonyme peut être le nom d'une rue, place, allée, boulevard, chemin, etc. Redessinés à partir des vues aériennes, les tracés sont accompagnés de leur adresse respective et de la distance qui les sépare de Toulouse. Il s'agit ici de relier la Ville rose à d'autres points géographiques du globe, considérant la station de métro "Blagnac" comme la liaison directe entre l'aéroport et Toulouse-centre. 

Après l’obtention de son DNSEP à l’ESBA Montpellier, Stéphane Kouchian poursuit son parcours à Paris dans la création numérique où il commence à collaborer avec de grands noms de la mode, de la culture et de la musique. Touche à tout incontrôlable, il navigue aussi bien entre expérimentations sculpturales, plastiques, que musicales ou encore dans la réalisation de projets d’éveil artistique pour les enfants. Ses œuvres sont montrées dans plusieurs galeries et institutions de Montpellier, notamment au MO.CO., au Carré Saint-Anne, à la Halle Tropisme ou à la galerie AL/MA, mais aussi à l’étranger, au Gwangmyeong City Hall, Séoul dans « Barbie » du MAD Paris.


Métrovalie
Pour la station Sept Deniers-Stade Toulousain, Stéphane Kouchian a imaginé une œuvre d’art totale, intégrée à l’espace architectural dont elle enrichit la traversée, tout en proposant un accompagnement esthétique de l’usager. Les éléments du stade se retrouvent propulsés hors de leur milieu usuel, révélant ainsi un nouveau potentiel formel et artistique. Des ballons géants fracassent le parvis, une signalétique parallèle guide les usagers durant leur trajet, des poteaux de but transpercent l’espace du hall, dont les parois se constellent de sièges de stade. C’est tout le champ lexical de l’univers du rugby que l’artiste détourne pour proposer au public une expérience étonnante, unique et immersive. 

Valérie du Chéné développe une pratique de peinture, installation, volume et dessin, autour d’axes majeurs, à savoir : la couleur, la relation à l’autre et l’expérience de l’espace. Se déployant autant à grande échelle (dans des lieux d’exposition, ainsi que dans l’espace public, sous la forme de wall paintings ou d’installations) que dans la dimension plus intime des dessins, gouaches ou des objets, son travail embrasse des formes diversifiées où le langage se révèle être une présence constante, mais discrète. Les gestes de découvrir et recouvrir ponctuent sa pratique, d’un point de vue physique (recouvrir des surfaces de peinture pour les rendre visibles) ou symbolique (découvrir des réalités et mécanismes de vie).
Pendant de nombreuses années, elle a collaboré avec l’historienne Arlette Farge, dans un dialogue qui implique le texte et l’image et depuis quelques années avec l’artiste Régis Pinault, dans le cadre de plusieurs projets qui lient cinéma, volume et peinture.

Les rêves ont-ils des côtés extérieurs ?
L’artiste propose pour la station Boulevard de Suisse-Pont Jumeaux, une immersion colorée qui se déploie sur les murs de la station de métro. 
Elle se déroule sur plus de 800m², de droite à gauche, de gauche à droite, de haut en bas
et de bas en haut comme un grand paysage coloré.
La fresque sur terre cuite émaillée est réalisée à partir d’une gouache originale découpée et composée de 9 couleurs qui prennent le nom de peintres que le grand public peut connaître : jaune Malevitch, ocre Uccello, bleu Mondrian, bleu Lippi, bleu Chardin, vert Monet, vert Bonnard, rose Matisse, rose Cézanne.

Né en 1973 à Toulouse, Damien Aspe vit et travaille entre Toulouse et Paris.
Il a débuté comme assistant de Jean Dieuzaide en 1993 avant de développer son propre travail de déconstruction de la photographie et de l’utilisation du médium numérique.
En collaboration avec l’artiste Suisse Olivier Mosset, il réalise en 2007 une œuvre dans la station Minimes Claude Nougaro sur la ligne B du métro Toulousain.
Son travail a été présenté au Printemps de Septembre (Toulouse, 2021), La Villa Arson (Nice, 2016), China Museum of Digital Arts (Pékin, 2015), K11 Art Fondation (Wuhan, 2014), Centre Georges Pompidou (Paris, 2009 et 2008), Les Abattoirs (Toulouse, 2007), Mamco (Genève, 2004)… et au côté de nombreux artistes internationaux dont P. Huyghe, J. Armleder, Dominique Gonzalez-Foerster, S. Calle, B. Venet, I. Genzken, R. Opalka.

Green Concrete
L’artiste projette deux œuvres qui font signal, à la fois dans et en dehors de la station tout en élaborant un dialogue entre l'environnement, la nature et l'évolution de la ville. 
Le premier élément visible à l’intérieur de la station est un mur en béton accueillant un bas-relief réalisé à même son matériau de base. Cette écriture évoque un brouillon et le bouillonnement des possibles aménagements urbains du quartier.

Née en 1973 à Bruxelles (Belgique). Vit et travaille à Bruxelles (Belgique).
Sophie Whettnall est une artiste pluridisciplinaire utilisant la vidéo, la performance, le dessin et la peinture. Ses œuvres oscillent dans les gestes et les matériaux entre élégance, sensualité et énergie.
Depuis les années 1990, le travail de Sophie Whettnall propose une réflexion sur les forces qui définissent notre relation au monde qui nous entoure, en les matérialisant et en les documentant. Sophie Whettnall se concentre entre autres sur la lumière : elle en analyse la présence, les zones de passage et d’absence. D’une esthétique subtile, son œuvre à la fois sensible et puissante repose sur une tension dialectique et une tentative de faire dialoguer des concepts et des perceptions contradictoires : entre douceur et sensualité, yin et yang, féminité et masculinité. Son travail contribue également en filigrane, de son propre aveu, à une forme de dévoilement autobiographique.

Ville d’arbres
Ville d’arbres est une intervention in situ qui projette les ombres d’une forêt sur les murs et plafonds de la station, jouant avec la lumière, l’ombre, et la perspective. Des nuances de jaunes, tantôt nettes, tantôt floues, créent un paysage organique et mouvant, invitant le spectateur à un voyage onirique. Cette œuvre transforme un « non-lieu » en un parcours artistique, où chacun développe son imaginaire, influencé par la temporalité, le mouvement ou la lumière. Par moments englobante, par d’autres plus épurée, l’installation évoque la sérénité d’une promenade sous les arbres, offrant une expérience sensorielle et poétique unique.

Jean-Luc Verna est né à Nice dans les années 60, vit et travaille à Paris.
Diplomé de la Villa Arson, il est reconnu depuis 35 ans dans le domaine du dessin contemporain, il ne cesse d’interroger les arts et leurs correspondances, le dessin restant la colonne vertébrale de son œuvre.
Artiste protéiforme passant d’un domaine plastique tel que la photographie, la sculpture ou le design au domaine de la scène (performeur, acteur pour le théâtre et le cinéma,
chorégraphe et danseur pour sa propre compagnie mais aussi pour Gisèle Vienne, et depuis 17 ans, chanteur leader de son groupe I Apologize (Pop, Rock, New-Wave, Dark Cabaret) et occasionnellement artiste de Cabaret), Jean-Luc Verna fait de son œuvre et de sa vie une œuvre d’art totale.
L’œuvre de Jean-Luc Verna a la particularité de lier par diverses références l’histoire de l’art et celle de la musique post-punk, New-wave, gothique (en particulier Siouxsie Sioux,
Diamanda Galas et Nico), il reprend et déplace notamment des éléments de la culture savante et populaire et trace une histoire parallèle des mythologies contemporaines. Il défait ainsi les catégories et mêle les genres. Non sans humour, il prête encore à confusion en donnant le même titre à toutes ses expositions personnelles depuis 1995 :
"Vous n'êtes pas un peu beaucoup maquillé ?" - "Non."

AH ! LA VIE ! LA VIE !
La station Lycée Toulouse-Lautrec est conçue comme une expérience ludique, colorée et joyeuse. Un peu comme un air de fête foraine, de cabaret ou de nuit de fête. Miroirs déformants, roue de la fortune, boules disco, étoiles et mosaïques réfléchissante, tout un parcours pour égayer la possible lassitude que peut engendrer l’usage des transports journaliers, si pratiques soient-ils.
Une bonne partie de l’Univers de l’artiste Jean-Luc Verna y est concentré pour enrichir l’expérience visuelle et activer un imaginaire festif, théâtral et surprenant des usagers.

Elsa Sahal est née en 1975 à Bagnolet, elle vit et travaille à Paris.
Souvent avec ironie et effronterie, Elsa Sahal questionne les principes de la sculpture mais aussi les thèmes modernes de l’art dont elle tire de multiples références. 
Elsa Sahal est diplômée de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris. En 2007, en résidence à la manufacture nationale de Sèvres, elle développe le travail des émaux avec des cuissons à haute température. En 2008, la Fondation d’entreprise Ricard lui consacre sa première exposition personnelle et elle obtient le prix MAIF pour la sculpture. Les œuvres d’Elsa Sahal sont présentes dans les collections publiques du Centre national des arts plastiques, Fonds d’art contemporain – Paris Collections, Fonds régional d’art contemporain Normandie Caen. Elsa Sahal est représentée en France par la galerie Papillon.

Pluie d’or 
L’œuvre qu’Elsa Sahal propose pour la station Raisin, est suspendue au plafond, une pluie d’or en référence au mythe antique de Danaé. La terre est le matériau récurrent de ses réalisations dans le champ de la sculpture et de l’installation. Elle interroge ce matériau traditionnel et y insuffle une énergie et des préoccupations contemporaines. Elsa Sahal cherche à exploiter ses possibilités et ses limites.
Son travail est organique, elle s’inspire des formes, des métamorphoses, des cycles naturels et de leur transformation permanente. L’œuvre offrira différents points de vue aux usagers en mouvement. L’artiste souhaite jouer avec les contrastes et la polychromie des matériaux. La couleur en céramique est plus qu’une surface : elle est une texture, un volume, un geste, elle est aussi un espace que l’on est invité à expérimenter.

Originaire de Nantes, Amélie Scotta est une artiste plasticienne diplômée en Art (La Cambre, Bruxelles) et en Design (HEAR, Strasbourg). Lauréate de plusieurs prix et résidences artistiques, parmi lesquels le Prix Cocof, le Prix Carré sur Seine, la Casa de Velázquez, et la Cité Internationale des Arts, elle expose régulièrement en France et à l’étranger.
De la Jeddah Tower aux usines désaffectées de Roubaix, en passant par le stade de Rio, le Versailles du peuple, les reclusoirs médiévaux ou les échafaudages bruxellois, Amélie Scotta explore intuitivement l'architecture sous toutes ses formes. Qu’elle soit travaillée en deux dimensions ou en volume, de la miniature au monumental, la construction devient pour elle un moyen d'explorer l'humain, celui qui habite et édifie à la fois.

Oculus
À travers un travail de dessin géométrique et minutieux, Amélie Scotta joue avec l’espace et la lumière de la station Bonnefoy, où elle implante un Oculus lumineux et un Corridor. Ces deux dessins monumentaux, réalisés au crayon graphite puis reproduits par impression sur toile tendue pour le premier et en peinture murale pour le second, créent une illusion visuelle tout en préservant la sensibilité et la texture de son travail sur papier. Un halo de lumière, semblant venir de l'extérieur, et un passage minimaliste surprendront ainsi les voyageurs souterrains. 

matali crasset, designer française née en 1965, explore un design à la croisée de l’art, de l’anthropologie et du social. Formée à l’École nationale supérieure de création industrielle (ENSCI), elle débute sa carrière auprès de Philippe Starck avant de fonder son propre studio en 1998. Ses créations, allant du mobilier à la scénographie, de l’architecture à l’art, s’inspirent du quotidien, réinterprétées avec une vision axée sur le partage et la modularité. Engagée dans une démarche collaborative, elle imagine des objets et des espaces comme des outils à s’approprier. Son travail redéfinit les frontières du design en y intégrant une forte dimension sociale.

Dialogue avec les espaces du métro
"Pour la station Marengo-Matabiau, j’ai imaginé une œuvre inspirée du biomimétisme, jouant sur des formes modulaires fluides qui émergent des parois blanches. Ces modules, pliés à 90°, révèlent des surfaces colorées contrastant avec l’espace, créant lumière, perspectives et surprise. L’installation, déclinée en cinq ensembles thématiques (eau, terre, air et feu), évoque la connectivité et le mouvement du vivant. Chaque module, conçu en aluminium peint, s’inscrit dans une logique systémique où les formes se répètent et évoluent harmonieusement. L’œuvre questionne notre rapport à la nature et invite les voyageurs à repenser leur relation aux espaces qu’ils traversent, enrichissant leur expérience."

Etienne Rey est un artiste plasticien, vivant et travaillant à Marseille. Il est résident à la Friche la Belle de Mai, un lieu emblématique de la création contemporaine.
Lauréat du 1er prix de la Fondation Vasarely en 2016, il a participé à de nombreuses expositions en France et à l'international. Son approche artistique interroge la perception, le point de vue et l'expérience sensorielle, faisant de la lumière un vecteur essentiel de transformation et de métamorphose de l’espace. 
Dernièrement, il a conçu l’œuvre Ciel pour le gouvernement du Grand-Duché du Luxembourg, son œuvre 3 Prismes Transparence a été acquise par la Fondation Villa Datris et il bénéficie d’une exposition personnelle au musée Granet à Aix-en-Provence jusqu’en janvier 2025.

AZUR
Une œuvre en dialogue avec l'infini
Dans l’imaginaire collectif, l’azur évoque le ciel et la mer, des étendues où se mêlent profondeur et légèreté, distance et ouverture. L’œuvre AZUR, avec sa surface chromatique vaporeuse, traversée de lumières blanches, capture cette essence insaisissable, proposant une expérience mouvante et toujours unique. Selon le mouvement des usagers, l'œuvre se transforme, devenant un ciel en mutation, un filtre atmosphérique ou une cartographie imaginaire. Cette création in situ offrira aux passants d’entrer en résonance avec une vision poétique et sensorielle de l’azur. Chaque observateur sera invité à projeter sa propre perception, à s’immerger dans une œuvre changeante et évocatrice, comme une résonance de l’azur lui-même.

Eva Jospin, née en1975 à Paris et diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, compose depuis une quinzaine d’années des paysages forestiers et architecturaux qu’elle développe dans différents médiums. Elle réalise des sculptures et des installations mêlant extrême finesse et caractère monumental, à partir notamment du travail du carton, son matériau de prédilection.
Lauréate du Prix de l’Académie des Beaux-Arts en 2015, et résidente à la Villa Médicis à Rome en 2016-2017, elle a réalisé de nombreuses expositions d’envergure internationale et dévoilé plusieurs installations monumentales et immersives dans le cadre de commandes spécifiques.

Grottesco 
Pour la station Cote pavée l’artiste conçoit Grottesco. L’œuvre imaginée prend la forme d’une possible excavation archéologique et d’un théâtre fantomatique. Histoire ou fiction ? L’excavation, avec un décor en trois ouvertures (nymphées) dévoré de végétation et de sédiments. La forme mise au jour n’est pas distincte : elle est à la fois une ouverture (grotte) et une sorte de théâtre abandonné dans lequel la nature aurait repris ses droits. 

Véronique Joumard est une artiste française. Après des études d’art à Grenoble, elle s’installe à Paris. 
Des notions de l’espace, de lumière, de perception traversent son travail. Elle montre ses œuvres régulièrement dans des centres d’arts, musées ou galeries en France et l’étranger. 
Parallèlement aux expositions, plusieurs de ses œuvres sont visibles dans l’espace public notamment en Bourgogne, en Italie ou au Japon. Un important projet de vitraux contemporains pour la Cathédrale de Bayeux est en cours de réalisation.

La situation de la station Limayrac - Cité de l'Espace dont elle est toute proche a motivé l’esprit du projet : de grandes lentilles de Fresnel suspendues dans l’espace de la station produiront des effets optiques et lumineux qui évoqueront des phénomènes spatiaux. 
Cette station se distingue par ses grands escaliers, un escalier classique et des escalators, qui relient la salle des billets à la mezzanine et aux quais. 
Les lentilles sont conçues pour dialoguer avec ces espaces accompagnent la montée ou la descente des voyageurs. Ce moment de transition deviendra alors un instant de rêveries porté par les digressions optiques et les reflets lumineux en perpétuel mouvement des lentilles. 

Jeanne Lacombe est née à Dakar où elle a vécu jusqu’à l’âge de huit ans.
Diplômée de l'école des Beaux-Arts de Bordeaux en 1984, elle vit et travaille depuis de nombreuses années à Toulouse. Son travail artistique croise diverses disciplines comme la peinture, la photographie et la céramique. Durant sa carrière, Jeanne Lacombe a eu l’occasion d’inscrire sa démarche dans des projets collaboratifs en lien avec ses différentes origines.

Jardins Composés
L’œuvre de Jeanne Lacombe, Jardins Composés, pour la station Ormeau, s’inscrit dans la continuité de la recherche picturale de l’artiste qui travaille depuis de nombreuses années sur cette thématique. En effet, Jeanne Lacombe reconnait avoir une fascination pour les jardins, qu’ils soient partiellement en friche ou au contraire bien structurés à l’image des jardins à la française. La peinture en céramique que l’artiste a conçu pour la station Ormeau est une fresque de 124 pièces de 60/60 cm entièrement peinte de la main de l’artiste. Cette œuvre nous fera découvrir un jardin où l’usager pourra divaguer entre rêve et réalité.

Agnès Thurnauer, née en 1962, est une artiste franco-suisse.
Son travail s’intéresse au langage pictural qu’elle traite dans des tableaux et dans des sculptures. Pour elle, le rapport à l’art induit toujours une forme de réciprocité. Si l’œuvre lit le monde, à chacun de nous d’en faire notre propre lecture. Ce langage partagé est au cœur de la société, et donne à l’art une fonction autant poétique que politique. Son œuvre a été révélée au grand public par une exposition monographique au Palais de Tokyo en 2003. Depuis elle n’a cessé de montrer son travail en France et à l’étranger, dans des musées, des centres d’art et des biennales. En 2020, elle a installé les Matrices chromatiques, œuvre pérenne au musée de l’Orangerie à Paris.

Maintenant – Now
Descendre dans le ciel, s’envoler dans la peinture
Descendre dans le métro, c’est en général quitter la nature. Avec cette œuvre qui accueille les usagers au bas des escalators, l’artiste propose au contraire une envolée dans le ciel. Partant de deux tableaux de petits formats ici surdimensionnés, Agnès Thurnauer transporte les passagers dans la volupté de la touche picturale. Deux ciels, l’un horizontal, l’autre vertical, estampillés du mot « maintenant » et du mot « now », nous saisissent dans notre présence au passage, nous interrogeant sur notre rapport au temps. Voyager, c’est se déplacer dans le quotidien mais c’est aussi être transporté dans l’espace/temps d’un ciel intérieur. L’œuvre rend aussi hommage à l’ancienne piste d’envol de l’Aéropostale située non loin.

Emmanuel Lagarrigue a été formé à la musique au Conservatoire de Strasbourg, avant de se diriger vers les arts plastiques. Le son est resté un élément central de son travail. Passionné de littérature et de cinéma, son travail l’a toujours amené à collaborer avec de nombreux artistes de toutes disciplines. Ses installations immersives ont été montrées dans de nombreux musées et il a, ces dernières années, beaucoup travaillé en lien avec le spectacle vivant.

Dialogue
Quel est l’élément qui nous permet de rêver, de nous projeter dans des univers multiples, qui nous relie tous ensemble et se décline en même temps en d’infinies variations ? Le texte bien sûr. Les mots.
Les mots nous unissent, ils sont les fondations du partage, du commun. Ils nous permettent d’exister ensemble, d’échanger : de construire des imaginaires, de s’interpeller. Peu nombreux ou maîtrisés à profusion, ils sont universels – notre richesse.
Dans Dialogue, les mots de nombreux auteurs se répondront et parlerons à chacun, et une composition musicale originale évolutive les accompagnera dans l’oreille de qui le souhaite.

Franck Scurti, né en 1965 à Lyon, vit et travaille à Paris depuis 1992. Son œuvre interroge l’art, les signes sociaux et la réalité contemporaine à travers des matériaux et objets du quotidien qu’il transforme avec une grande précision. En redéfinissant ces éléments, il crée des œuvres qui, mises en relation, forment un récit évolutif, remplaçant les notions traditionnelles de style ou de genre. Ce récit s’inscrit dans l’histoire occidentale et reflète les enjeux politiques, économiques et scientifiques de notre époque, proposant une réflexion profonde sur la société et ses valeurs.

 

Le projet proposé pour la station « Institut National Polytechnique » de la troisième ligne de métro de Toulouse s’inspire des nuages, symboles poétiques et méditatifs. En écho au thème « Toulouse, territoire aux idées bleues » et au contexte aéronautique de la région, l’œuvre intègre des peintures murales représentant des nuages numérotés sur un fond bleu monochrome. Cette numérotation, à la fois humoristique et évocatrice du « cloud computing », invite les voyageurs à la contemplation et au rêve. Les chiffres, réalisés en 3D et en inox poli miroir, interagissent avec l’architecture et l’environnement, créant une connexion entre art, technique et imaginaire.

Lek (1971, France) & Sowat (1978, France / Usa)

Travaillant en binôme depuis 2010, Lek & Sowat partagent un goût commun pour l’exploration urbaine, discipline qui consiste à sillonner la ville à la recherche de ruines modernes. Repoussant les limites du graffiti traditionnel, leurs œuvres réunissent abstractions architecturales, typographies déstructurées, installations éphémères et vidéos en time-lapse.
Ces dernières années, les deux artistes ont multiplié les projets in situ partout en France et à travers le monde - Brésil, Inde, Hong Kong… Récemment, ils ont déployé leurs savoir-faire au palais de Tokyo et au centre Pompidou à Paris, à la prestigieuse villa Médicis de Rome ou encore sur la façade de l’opéra de Lyon.

Station of the elevated
Pour la future station Diagora, Lek & Sowat ont imaginé une œuvre tout en mosaïques colorées, aussi immersive que déstructurée. Pensée comme un chemin abstrait qui coure le long du sol et des parois du bâtiment, les expérimentations graphiques du duo envelopperont le flux des usagers à mesure qu’ils se déplaceront du hall d’entrée jusqu’au plateformes de la station.
Cherchant à s’intégrer minutieusement dans l’architecture des lieux et à jouer avec la notion de second œuvre, cette proposition artistique se veut résolument in situ, rendant notamment hommage au film culte Stations of the Elevated, tourné dans le métro new-yorkais des années 80.

Né en 1979, Jean Denant vit et travaille à Sète. 
Diplômé des Arts Appliqués et de l’école des Beaux-Arts de Toulouse, il est représenté depuis plusieurs années Par la galerie Rocio Santa Cruz Barcelone.
Aux frontières de la peinture, de l'architecture, du design ou encore de la sculpture, il développe une pratique plurielle posant la question des matériaux, des gestes laborieux et des identités. 
Son travail est aujourd'hui largement diffusé en France et à l’étranger avec des expositions personnelles et collectives à Paris, Berlin, Bruxelles, Barcelone, Genève et sur la scène artistique de la jeune création internationale avec des projets en Russie, en Chine, au Venezuela, aux Emirats Arabes unis, en Corée, au brésil, aux Etats-Unis.

Les Mers amniotiques
Pour la station Labège Gare, le travail de Jean Denant s’axe autour d’une proposition articulée par une œuvre double, dans laquelle chaque voyageur peut se projeter grâce aux symboles qui lui sont donnés à voir et à éprouver. Les œuvres prennent place sur les murs jouxtant les escaliers menant aux quais dans les deux directions. Sur ces murs sont incrustées deux représentations du globe terrestre vu de l’espace, en acier inox poli miroir. L’une dévoile le globe, pôle nord en son centre et l’autre par le pôle Sud. Le choix de cette double vision permet de montrer l’ensemble des continents. Ici la Terre est définie par ses mers, ce sont les océans en miroir qui délimitent les continents. Mers qui sont l’enjeu capital de notre siècle où l’urgence climatique, chaque jour plus pressante nous rappelle notre destinée commune et les responsabilités qui nous incombent.
Ces deux représentations s’inspirent d’une photographie iconique de l’histoire de l’exploration spatiale, “la bille bleue”, cliché pris le 7 décembre 1972 par l’équipage d’Apollo 17, à une distance d’environ 45 000 km de la Terre. 

Sculpteurs mais aussi chercheurs et ingénieurs amateurs, habités d’une grande sensibilité à la théâtralité du monde et ses beautés, Feipel & Bechameil créent des œuvres dans une approche socio-historique, esthétique, politique et technique. Avec humour, ingéniosité et curiosité, ils puisent dans les références architecturales, artistiques, historiques et politiques du XXe siècle pour construire une œuvre qui parle de notre modernité face aux enjeux actuels de l’automatisation croissante de nos modes de vie. 


Orbites déviées
Feipel & Bechameil s’emparent, pour l'œuvre de station de Parc du Canal, des savoir-faire de la robotique industrielle pour les appliquer à la création d’œuvres d’art. Ils prennent ainsi possession des automates programmables industriels, technologies généralement inaccessibles aux individus, pour l'appliquer à une œuvre sculpturale et pour la détourner dans une mise en scène poétique du réel.